Le 12 novembre 2004, à l'invitation du CAAPPA (Centre Associatif d'Activités de Préservation du Patrimoine Aéronautique) nous nous sommes rendus à Toulouse pour une visite d'une part de l'usine d'assemblage des Airbus et d'autre part de la Cité de l'Espace.Dans la première partie du programme il nous a été possible de visiter un exemplaire du Concorde préservé sur le site. Un sociétaire de SLHADA nous fait part de ses impressions à sa descente de cet avion unique.

Rappelons que le Concorde N° 1 n'a jamais été mis en service commercial bien qu'il ait porté les couleurs d'Air France. En revanche il a servi à beaucoup d'essais en vol complémentaires de ceux effectués par les deux prototypes et les 2 avions de pérésérie. En outre il fut utilisé comme avion de prestige par le gouvernement français et transporta, à ce titre, quelques présidents de la République parmi lesquels. M. Georges Pompidou et M. Giscard d'Estaing (qui décida du lancement de Concorde de préférence au programme Airbus).

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Quelques précisions concernant la visite du Concorde N° 201 F-WTSB qui semblait s'ennuyer près de ces gigantesques halls de montage. Nous avons pu y accéder (toujours sans photos...), par groupe de 20, par l'intermédaire de son escalier amovible, en n'y montant que par 5 personnes à la fois (mesures de sécurité obligent).Vision sur la gauche au travers d'une porte vitrée, de l'étroite cabine de pilotage (3 personnes), et accés par la droite dans le long couloir, traversant tout d'abord, un centre de contrôle en vol datant de plus de 10 ans, quelques recoins de rangements, et presque à l'arrière de l'appareil, le "loft" présidentiel, à l'époque de MM. Pompidou et Giscard !

Durant cette petite pause, pendant laquelle nous avons profité de ces confortables sièges en cuir clair, notre charmante hôtesse, nous a fait un résumé de l'histoire du Concorde et fait vivre un décollage fictif durant quelques minutes: par exemple, en nous expliquant le balastage du carburant durant les différentes phases du vol: le rééquilibrage vers l'arrière pour l'accélération transsonique, le retour vers l'avant pour la fin de croisière et enfin vers le centre, pour l'atterrissage; ainsi que les fameux 15cm d'allongement du fuselage de par l'échauffement à Mach 2 ! (le cadran d'indication de vitesse de vol était bien là, mais pas éclairé..!)

Le retour au sol s'est passé en douceur, et, en attendant le second groupe de collègues, nous avons pu admirer sous ce ventre majestueux, le galbe de son aile delta-gothique, imaginer le basculement de son nez avec sa visière, contempler ces fabuleux réacteurs jumelés à nacelles prismatiques, avec leurs jeux de paupières à l'arrière pour moduler l'éjection des gaz jusqu'à l'inversion de poussée lors de leur fermeture.

Il nous a été évidemment expliqué qu'après l'enquête du malheureux crash du 25 juillet 2000, des améliorations ont été apportées, comme le renforcement des pneumatiques, la mise en place d'un déflecteur pare-débris, sur le devant du doublet des roues du boggie du train principal Hispano et la pose d'un revêtement interne de Kevlar dans les réservoirs pour limiter les fuites éventuelles de carburant.

En attendant le départ du car, pour la Cité de l'Espace, nous nous sommes mis à l'abri du vent toulousain, près de la jambe de 3m du train avant Messier !

 

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